FIDUCIAL Gérance : 2ème Société préférée des CGP
- 12/03/2024
Frédéric Lorenzini : il y a quasiment jour pour jour, il y a trois ans, c'était le début du Covid, on nous expliquait que le commerce électronique allait casser la baraque et que les murs de boutiques, c'était over ... Trois ans plus tard, quel est le bilan ?
Thierry Gaiffe : Le bilan n'est pas celui auquel on pensait il y a trois ans et c'est beaucoup plus nuancé. Il faut remettre les choses en place et aujourd'hui, il y a une complémentarité entre le commerce boutique physique et le e-commerce, qui représente à ce jour 15% du total du commerce ...
Pas plus ?
Non, pas plus. Il est vrai que cela monte en puissance, mais quand on regarde bien les grands acteurs de l'e-commerce, ils ouvrent des boutiques ...
Oui, parce que l'on a besoin de voir les produits,
de toucher, de sentir... et avant le Covid, on ne le pensait pas ...
En fait le Covid a permis au commerce de progresser un peu en volume, mais aussi en expertise, en finesse ..
A l'image du commerce en général. Si on regarde les histoires du commerce, en France depuis 50 ans, ... : dans les années 60, une grande enseigne a créé le premier hypermarché en région parisienne et depuis, cela a évolué. Le commerce est un éternel recommencement
Se renouvelle, se réinvente ...
Il faut être agile, et à ce titre, nous avons évolué ...
... Parmi vos SCPI, vous en avez une qui est spécialisée sur les murs de commerce, mais ce n'est pas votre seule expertise ? Que représente le commerce dans votre activité ?
Le commerce dans notre activité représente 50% sur les 2 milliards que nous gérons, à travers la SCPI FICOMMERCE et un peu avec la SCPI BUROBOUTIC.
L'autre milliard, c'est quoi ?
Il y a environ 500 millions en bureaux parisiens prime, quartier central es affaires ...
Concrètement, c'est quoi ? C'est la Défense ?
Non, c'est tout sauf la Défense : c'est Paris intra muros, le 8ème, le 16ème, le 7ème, les belles adresses et très recherchées car beaucoup d'entreprises ont besoin d'adresses parisiennes intra muros, car la Défense, ce n'est pas Paris.
En ce moment , c'est un peu le creux de la vague sur certains segments de bureaux comme à la Défense ...
Oui, le bureau à la Défense souffre, c'est clair, mais c'est un passage à vide, un trou d'air comme on dit. En revanche, les bureaux parisiens marchent très bien. Les loyers continuent à augmenter.
D'autres expertises ?
Oui, avec un positionnement original en santé bien-être : avec la santé, nous ne sommes pas dans les Ephad, dans la santé médicalisée avec des structures. Ce sont des actifs que nous achetons qui sont réversibles ...
Concrètement ?
Vous avez une maison de santé : vous pouvez la transformer en bureaux par exemple. Et dans le bien-être, on a des magasins bio, des salles de sport, ...
On surfe sur les modes de consommation qui se développent en zone urbaine en France depuis un certain nombre d'années ... Ce n'est pas qu'un phénomène de mode ...
Non, car ce n'est pas suffisant : vous voyez vous-même : tout ce qui est bio et ce qui est lié aux activités physiques fait sens ... Et on monte aussi en gamme sur l'éducation qui nous semble complémentaire.
Thierry Gaiffe, comme moi, vous lisez la presse et on voit de plus en plus de titres qui explique que le marché de l'immobilier dans l'hexagone est en souffrance, mais on assiste à des contractions sur les prix, en particulier sur le résidentiel. C'est pas un peu inquiétant cette tendance ?
Force est de constater depuis un an, le paradigme financier a changé, c'est à dire que l'inflation basse et les taux d'intérêt très bas, voir négatifs, c'est fini. Aujourd'hui, on est dans un autre cycle que les anciens ont connu. C'est pas nouveau. Aujourd'hui, l'immobilier s'adapte ... mécaniquement, il va y avoir une décompression des taux mais ce n'est pas la grande catastrophe. Pour le résidentiel, cela dépend où c'est ...C'est comme l'immobilier en général...
C'est comme ce que vous évoquiez tout à l'heure sur le bureau, il y a des zones à privilégier, puis d'autres qui traversent le désert actuellement ...
Oui, aujourd'hui la localisation est importante, le locataire aussi est important, c'est bon de le rappeler . Il est vrai que le marché est un peu en attente car il y a des vendeurs qui sont restés sur les anciens prix de 2021 et les investisseurs attendent que ça se corrige un peu. Cela va peut-être être corriger de 3, 4, 5 ou 10% ...
On n'est pas dans le cadre d'une bulle qui exploserait ...
Non, aujourd'hui, il n'y a pas de bulle : les fondamentaux sont sains.
Merci d'avoir été avec nous !
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